lundi 12 décembre 2011

Un peu de pédagogie

Pour comprendre l'origine de la dette :



Lorsqu'on avance l'idée de la sortie de l'euro, d'aucuns peuvent dire qu'il ne sert à rien d'avoir une démarche volontaire, l'euro s'écroulera de lui-même, autant attendre tranquillement que cela arrive. Cela reviendrait à scier les barreaux de notre prison tout en gardant nos menottes.

Si en sortant de l'euro nous redevenons capable de battre monnaie, le problème de la dette ne sera pas résolu. Il risque même d'y avoir une surenchère du taux des emprunts contractés auprès des banques privés pour contrebalancer l'inflation, ennemie de la dette. Resté sous l'emprise des banques privées, c'est continuer de s'appauvrir sur le long terme et ne pas être souverain de son budget (et donc libre de sa politique).

SORTIR DE L'EURO N'EST PAS SUFFISANT, IL FAUT RÉTABLIR LA BANQUE DE FRANCE DANS SES FONCTIONS DE BANQUE CENTRALE.

Le programme de l'UPR n'est pas un programme frivole qui propose seulement de sortir de l'euro et de l'U.E. Comme l'a exposé Francois Asselineau lors de la conférence nationale du 3 décembre, l'UPR propose un véritable projet de société, basé sur des analyses et un travail de fond. Ce projet de société, n'ayons pas peur des mots, est le seul à même de redonner aux Français l'avenir qu'ils méritent.

http://www.u-p-r.fr/presidentielles-2012/le-programme-de-l-upr


lundi 5 décembre 2011

François ASSELINEAU invité de « La semaine de l’Eco » sur France 24


François ASSELINEAU était l’invité du débat animé par Stéphanie ANTOINE sur FRANCE 24 le vendredi 25 novembre 2011 à 17H10.
Les autres invités du débat étaient :
M. Jean Pisani-Ferry, économiste, ancien proche de M. Strauss-Kahn, actuellement directeur de l’Institut Bruegel;
M. Philippe Lentschener, Président de McCann France, ancien vice-président de Publicis (avec lequel M. Asselineau a déjà débattu dans l’émission LES EXPERTS DE L’ÉCONOMIE animée par Nicolas Doze sur BFM BUSINESS le 17 septembre dernier.


dimanche 27 novembre 2011

Hongrie, rackettée par Moody's

Après la Slovaquie, c'est au tour de la Hongrie de faire les frais d'une agence de notation, en l’occurrence Moody's.

Alors que ce pays arrive à renflouer sa dette souveraine (réduite de 10% cette année), notamment parce qu'elle ne fait justement pas partie de la zone euro, l'illégitime Moody's a décidé de dégrader la notation de ce pays vendredi dernier.

Le gouvernement hongrois est aussitôt monté au créneau, dénonçant une attaque spéculative :

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E7MP04B20111125

Tout comme pour la Slovaquie, il s'agit d'une punition. Une punition pour ses velléités d'indépendance, une punition pour la nationalisation de son économie (la réduction de la dette a pu se faire grâce à la forte imposition du secteur financier ou l'étatisation des caisses de retraite privées). La Hongrie est punie pour la politique qu'elle a choisie pour solutionner son problème de dette.

http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1213931-retrouvailles-ameres-avec-le-fmi

Clairement, les banques franchissent un cap dans leur domination des Etats en leur dictant, en plus du fond (renflouer sa dette souveraine provoquée par ces mêmes donneurs de leçons), la manière dont ils doivent mener leur politique économique quand celle choisie, bien qu'efficace, ne sert pas leurs intérêts.


QU'ON NE NOUS RACONTE PLUS QUE LES PAYS ONT BESOIN D'ETRE PLACE SOUS TUTELLE PARCE QU'INCAPABLES DE GERER LEUR DETTE. Ce n'est qu'un prétexte pour permettre aux banques de dicter leur loi.

Quelles armes restent aux Etats pour se défendre ? Autrement dit, que peut faire d'autre la Hongrie que dénoncer le racket financier dont elle est la cible ? Présentement, elle a dû se soumettre à réengager des pourparlers avec le FMI dont elle s'était écartée en 2009.

Fondamentalement, la seule façon pour un pays de s'émanciper du pouvoir des banques est de s'affranchir de leur moyen de coercition : nationaliser la dette publique et étatiser le système d’emprunt des Etats. Seuls des emprunts contractés auprès d'une banque centrale nationale permet de se prémunir des intérêts privés d'une oligarchie mondiale.

LE CAS DE LA HONGRIE EST L'EXEMPLE MÊME QUE SORTIR DE LA ZONE EURO NE SUFFIT PAS. COMME LE CLAME FRANÇOIS ASSELINEAU, IL FAUT SORTIR DE L'UNION EUROPÉENNE ET RÉTABLIR LES PLEINS POUVOIRS DE LA BANQUE DE FRANCE AFIN DE RECOUVRIR NOTRE INDÉPENDANCE ET NOTRE SOUVERAINETÉ NATIONALE.




http://www.romandie.com/news/n/_Hongrie_la_degradation_de_la_note_par_Moody_s_est_une_attaque_speculative251120111211.asp


mardi 22 novembre 2011

Qui gouverne réellement la France ?

Aujourd'hui, mise en ligne d'une des conférences phares de François Asselineau. Les vérités qu'on y apprend sont des plus sidérantes. Petite indulgence pour la qualité de la réalisation, le fond, lui, est au rendez-vous.



Comment la France a transféré la majeure partie de ses pouvoirs aux responsables européens et aux lobbies ?
Comment une poignée de groupes contrôle les médias ?

mardi 8 novembre 2011

Les débats de France24

Ce soir au menu, "la crise de la dette est-elle un danger pour la démocratie" ?

Les médias se réveilleraient-ils ? Car si c'est le point essentiel de la lutte de l'UPR, à savoir la libération de la soumission à l'union européenne et à son complexe politico-financier, et qui n'est donc plus un secret pour tous ceux qui se sont intéressés aux explications de François Asselineau, les médias, eux, commencent enfin à se rendre compte de la supercherie. Vers la fin de l'émission, la "spécialiste" Europe ose même lâcher qu'il semblerait qu'il y ait un clivage "pour ou contre la sortie de l'UE".

La parole en image : http://www.france24.com/fr/20111108-debat-leuropefacealacrise-dettesouveraine

A savoir que l'émission a eu lieu peu avant l'annonce de la démission future de Berlusconi.

ERRATUM : la deuxième partie de l'émission, la plus intéressante, n'est bizarrement pas disponible sur le site. Cependant il est possible de la regarder en cliquant sur "Regarder France24" sur la page d'accueil du site et de remonter la grille des programmes à 19h30.

dimanche 6 novembre 2011

Sortie de l’euro de l’Allemagne, un scénario de plus en plus probable


DÉBUT DE PANIQUE SUR L’ITALIE : EN PLEINE TRÊVE DE LA TOUSSAINT, LA BCE SE VOIT CONTRAINTE D’ACHETER EN CATASTROPHE DE LA DETTE ITALIENNE
Du fait de l’annonce surprise du référendum grec, le château de cartes semble bel et bien au bord de l’effondrement cette fois-ci. Car ce qui se profile est autrement plus monstrueux : le défaut de l’Italie, puis de l’Espagne, puis de la France.
Selon mes informations, la « migration des comptes » vers l’Allemagne et la Bundesbank ne cesse d’enfler depuis quelques semaines. Plus de 120 milliards d’euros-France ont déserté les comptes courants en France pour venir en Allemagne se transformer juridiquement en euros-Allemagne.
Il est probable que la perspective de l’effondrement grec puis italien va donner à cette « migration » des allures de raz-de-marée. L’hypothèse que l’Allemagne arrête les frais en annonçant sa sortie de l’euro se renforce de jour en jour.

mercredi 2 novembre 2011

Sortie de l’euro et de l’UE de la Grèce : les conséquences du référendum annoncé par Papandreou


LE CAC 40 RETOMBE À SON NIVEAU D’AVANT LE « SOMMET DE LA DERNIÈRE CHANCE »
Comme je l’annonçais dès hier soir sitôt la nouvelle connue, la décision du Premier ministre Papandreou est un véritable coup de tonnerre pour les européistes.
Non seulement la probabilité d’un rejet massif de la population grecque est énorme mais le plan de sauvetage est mécaniquement bloqué d’ici à la tenue du référendum. Ce qui laisse la porte grande ouverte à un défaut de paiement de la Grèce et à l’effondrement du château de cartes insoutenable qu’est la zone euro.
D’après les informations du Monde, le Premier ministre grec « aurait été victime d’une rébellion au sein du Pasok, le parti socialiste au pouvoir à Athènes. Le référendum grec, qui reviendrait à approuver le plan de sauvetage européen, n’aurait lieu que cet hiver, sans doute en février. D’ici là, c’est tout le plan décidé à Bruxelles qui s’effondre : comment imaginer que les banques internationales vont accepter d’effacer 50 % de leurs créances si les Grecs, par référendum, décident de faire défaut ? Comment imaginer que le Bundestag allemand va voter l’octroi d’aide supplémentaire à ce pays ? Jusqu’à présent, Berlin n’a fait valider que le projet de FESF. Côté français, on ne voit donc pas comment la Grèce va pouvoir vivre d’ici à ce référendum, s’il a lieu.
Un rejet par la population grecque du plan de sauvetage de Bruxelles signifierait qu’il faut aller plus loin dans l’effacement de la dette d’Athènes et donc prononcer un défaut de ce pays, catastrophique pour toute la zone euro. De source française, on indique que les Allemands sont stupéfaits et que le FMI découvre lui-aussi ce projet de référendum.
Tout cela ne peut que conforter les Allemands dans leur volonté de sortir de l’euro coûte que coûte, et même si les États-Unis tapent du poing sur la table pour forcer l’Allemagne à y rester.
Cela fait plus d’un an que je ne cesse de souligner cette volonté allemande de sortir de l’euro (et je l’ai encore souligné sur BFM Business voici un mois). Or, c’est désormais ce qui se dit de plus en plus ouvertement dans « les milieux bien informés ».
==> C’est par exemple ce que souligne la « Chronique Agora » de ce week-end (article de Simone Wapler dans « L’Investisseur Or & Matières » cité par Françoise Garteiser le samedi 29 octobre) :
« De La Rue, une entreprise britannique, leader mondial dans l’impression de billets, aurait reçu une commande pour imprimer des ‘nouveaux deutschemarks’ selon une fuite d’un employé, postée sur un forum. Par ailleurs, dans un récent interview au Spiegel, Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, évoque la sortie possible de l’Allemagne de la Zone euro à mots à peine voilés ».
« Nous sommes confrontés à des événements que nous n’avions pas prévus », commence par dire Wolfgang Schäuble. Puis « nous voulons sécuriser notre prospérité à long terme » après avoir évoqué le problème du vieillissement de la population. Et qui dit population âgée, vivant de rentes, dit population vulnérable à l’inflation.
« Dans cet interview sont ensuite évoquées l’inflation et/ou la guerre comme moyen d’éroder la dette. En final, le Spiegel pose la question d’une réforme monétaire (a monetary reform). Le mot ‘monétaire’ est très important, ce n’est pas ‘fiscal’. Les Allemands sont des gens précis. Il ne s’agit donc pas de mesures budgétaires (faire rentrer des impôts, réduire les dépenses publiques, etc.). Ce à quoi à Wolfgang Schäuble répond : ‘vous avez exactement décrit l’énorme défi historique que nous affrontons’… »
« Je peux me tromper », conclut Simone, « mais il me semble bien que ce Wolfgang Schäuble et l’Allemagne ont une idée derrière la tête : claquer la porte de l’euro si l’impression monétaire — jugée suicidaire pour la prospérité à long terme — est décidée ».
CONCLUSION
Lorsque l’on est dans le TITANIC, la meilleure chose à faire est de monter dans une des premières chaloupes et non de rester jusqu’au bout avec l’orchestre qui continue sa sérénade.
Comme le propose continuellement l’UPR – seule dans son cas – depuis sa création il y a 4 ans et demi, il est de la plus haute urgence que les Français se rassemblent pour imposer à une caste de traîtres la sortie de l’UE et de l’euro.
François ASSELINEAU

vendredi 14 octobre 2011

UE : ou comment soumettre un peuple en 4 jours.

L'histoire se passe en Slovaquie.

Lundi 11 octobre 2011, le parlement slovaque est soumis à un vote pour la réforme du FESF (Fonds européens de stabilité financière). L'enjeu est l'illusion du sauvetage de la Grèce par l'UE (ou comment culpabiliser un peuple), la pression est énorme sur le gouvernement slovaque (dernier gouvernement à ne pas avoir ratifié le projet).

La question est tellement cruciale que le gouvernement fait fi du choix parlementaire et démocratique de ce 11 octobre, à savoir le rejet. Ainsi il soumet de nouveau cette question deux jours plus tard devant la chambre des parlementaires (un délai si court est révélateur de la pression exercée en haute sphère). Le gouvernement met toutes les chances de son côté et joue son va-tout : l'organisation d'élections anticipées en échange de l'approbation du plan. Le gouvernement tombe mais la mesure est acceptée le 13 octobre.

COMMENT UN GOUVERNEMENT PEUT-IL ETRE AUTANT SOUMIS AU POINT DE SE SABORDER LUI-MEME ? Ceci en dit long sur le panel des outils de pression à disposition de l'UE.

Mais si les Slovaques pouvaient encore rire jaune hier, se targuant au moins de sauver la Grèce, ils peuvent déchanter aujourd'hui.

La dépêche REUTERS suivante nous apprend que suite à la démission du gouvernement, et l'instabilité politique qui en découle, Standart&Poor's menace d'abaisser la note de la Slovaquie. Ainsi, après avoir provoqué l'instabilité politique du pays, le Système met à genou un peuple devant les vautours de la finance. Peuple d'autant moins armé qu'il n'a plus de gouvernement pour faire face (car c'est bien le dernier rempart qui peut rester pour un peuple face aux intérêts privés des puissants de ce monde). La boucle est bouclée.

L'UNION EUROPEENNE, ETENDARD DE L'IMPERIALISME AMERICAIN, EST LE BOURREAU ESCLAVAGISTE DES PEUPLES D'EUROPE.


Morale de l'histoire :

Comment ne pas voir le message, à peine filigrané, adressé aux autres gouvernements, aux autres parlements, aux autres peuples :

SOUMETTEZ-VOUS DOCILEMENT, OU CREVEZ !

http://www.lesechos.fr/investisseurs/actualites-boursieres/reuters_00388674-slovaquie-l-instabilite-politique-pourrait-menacer-la-note-s-p-233716.php


L'équipe upr 77

mercredi 12 octobre 2011

Et encore 33 milliards d’euros de garantie accordés à une banque, sans le moindre débat public


ET ENCORE 33 MILLIARDS D’EUROS DE PLUS QUE LE GOUVERNEMENT ACCORDE EN GARANTIE À UNE BANQUE
Bien entendu, Bercy fait savoir que « ce plan n’accroît ni le déficit ni la dette publique de la France ». Mais l’objet même d’une garantie, c’est de devoir être
déboursée si les choses tournent mal.
Comme pour le FESF (où l’engagement de la France est de 158,5 milliards d’euros), le gouvernement engage donc des sommes colossales, qui seront payées par les contribuables en cas de désastre.
Tout cela sans le moindre débat public.

Incroyable : Mme Merkel passe le vote des slovaques par pertes et profits et annonce que le FESF sera ratifié comme prévu le 23 octobre


La Chancelière allemande vient de déclarer que « le FESF sera ratifié au moment de la réunion [du 23] octobre ». Elle montre ainsi qu’elle n’attache aucune importance au refus, hier soir, des députés slovaques de ratifier ce mécanisme. Comme jadis par Adolf Hitler, le peuple slovaque est considéré par Berlin comme un peuple esclave qui n’a qu’à obéir.
Les observateurs pensent qu’un « second vote » pourrait être organisé très vite en Slovaquie. C’est en effet hautement probable puisque c’est ce qui est imposé à chaque fois qu’un peuple ne se plie pas aux diktats des fascistes bleus qui veulent soumettre l’ensemble du continent à une main de fer.
Bien entendu, ce « second vote » se fera avec le soutien de « l’opposition » [sic] de gauche. En Slovaquie comme ailleurs, la pseudo « opposition » seule admise dans les médias « n’est pas contre l’Europe mais pour une autre Europe ». On imagine que des pressions de toute nature – et assez probablement l’achat de voix sous forme de corruption pure et simple – sont déjà à l’œuvre.
C’est d’ailleurs ce dont se félicitent ce matin sans vergogne les marchés financiers : les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC ont ainsi confié à l’agence de presse AWP : « Nous restons convaincus que les Slovaques voteront ces évolutions, Y COMPRIS SOUS LA CONTRAINTE, et cette conviction est partagée par les investisseurs, ce qui soutient la tendance. »
—–
On ne saurait mieux confirmer, une fois encore, la parfaite justesse des motifs et des analyses ayant conduit à la création de l’UPR il y a 4 ans et demi : la « construction européenne » est une dictature en marche, qui a le machiavélisme de se présenter comme un summum de démocratie.
C’est pour cela que l’UPR s’est créée : parce qu’ IL N’Y A RIEN DE PLUS URGENT ET DE PLUS DÉCISIF QUE DE RASSEMBLER TOUS LES FRANÇAIS DANS L’OBJECTIF N°1 DE LIBÉRER LA FRANCE DU « FASCISME BLEU » DES EUROPÉISTES. IL FAUT NOUS REJOINDRE AU PLUS VITE.
François ASSELINEAU

jeudi 6 octobre 2011

Dexia en quasi-faillite mais pas un mot sur les responsabilités !


Pour information :
- la banque Dexia est née de l’alliance en 1996 entre le Crédit Communal de Belgique et le Crédit Local de France, société anonyme dont la vocation première était de répondre aux besoins des collectivités locales. Le siège social se trouve à Bruxelles.
- Dexia a plombé des dizaines de collectivités locales françaises en leur conseillant des placements à très hauts risques
- Dexia est présidée par… Jean-Luc DEHAENE, ancien Premier ministre de Belgique entre 1992 et 1999 et surtout ancien Vice-Président de la Convention européenne Giscard qui a préparé et conçue la « Constitution européenne » rejetée par les Français en 2005 mais qui leur a été imposée en 2008 par le Traité de Lisbonne.
Va-t-on poursuivre les dirigeants ?

mardi 4 octobre 2011

Le nouveau Boeing 787 « Dreamliner » ridiculise « l’argument Airbus » de la propagande européiste


Les dépêches de presse nous ont appris, voici quelques jours, que le premier Boeing 787 « Dreamliner » pour l’exploitation commerciale venait d’être livré dans les usines Boeing de Seattle (État de Washington, au nord-ouest des États-Unis) à la première compagnie aérienne exploitante, la compagnie japonaise ALL NIPPON AIRWAYS.

Décollage du premier B 787 commercial livré à la compagnie aérienne ALL NIPPON AIRWAYS le 26 septembre 2011
Décollage du premier B 787 commercial livré à la compagnie aérienne ALL NIPPON AIRWAYS le 26 septembre 2011
1 – LA « BOEING FRENCH TEAM »
Information insuffisamment remarquée – et d’ailleurs totalement passée sous silence par l’ensemble de la classe politique française – 14 entreprises françaises, regroupées dans une  « Boeing French team » ont participé de façon significative à la construction de ce nouvel appareil :
  • Latécoère fournit les portes passagers du B 787(8 par avion). Rappelons au passage que Latécoère est un grand sous-traitant de l’aéronautique, traditionnellement installé à Toulouse, qui a multiplié les suppressions d’emplois en France au cours des dernières années, pour les délocaliser hors zone euro. Et cela à cause de l’euro, dont le taux de change est exagérément élevé par rapport au dollar depuis de nombreuses années [Source : notamment  http://www.ladepeche.fr/article/2008/10/03/479292-1-000-emplois-menaces-chez-Latecoere.html) .
  • Messier-Bugatti réalise les roues les freins électriques du B 787.
  • Labinal effectue le câblage de l'appareil, soit une centaine de kilomètres à installer par appareil.
  • Thales réalise le système de conversion électrique ainsi que les divertissements à bord et les afficheurs de vol intégrés.
  • Zodiac fournit 100% des sièges des 55 B 787 commandés par ANA, ainsi que les systèmes de gestion des eaux et déchets et les toboggans d'évacuation.
  • Dassault Systèmes a installé les logiciels Catia.
  • Michelin fournit les pneumatiques
  • Messier-Dowty réalise les trains d'atterrissage.
  • Radiall procure les composants électroniques d'interconnexion.
  • Etc.
Au total, le B 787 devrait à lui seul générer entre 600 et 800 millions de dollars de ventes par an pour les industriels français partenaires
Au total, le B 787 devrait à lui seul générer entre 600 et 800 millions de dollars de ventes par an pour les industriels français partenaires. Source : http://www.lefigaro.fr/societes/2011/09/26/04015-20110926ARTFIG00629-b-787-dix-industriels-francais-sont-a-bord.php
Intérieur du Boeing 787 Dreamliner
Intérieur du Boeing 787 Dreamliner
Selon Yves Galland, ancien ministre français du commerce extérieur et actuel président de Boeing France, l’ensemble des l’entreprise Boeing (et pas seulement le programme B 787) génèrerait  23.000 emplois en France, dont la moitié directs. La montée en puissance des sous-traitants français ne devrait d’ailleurs pas s’arrêter là puisque la « Boeing French team » devrait s’enrichir pour réunir 17 à 18 membres d’ici à 2012.
2- LA FABRICATION DES BOEING REPOSE, COMME CELLE DES AIRBUS, SUR UNE COOPÉRATION INTERNATIONALE, SANS AUCUNE LOGIQUE POLITIQUE SOUS-JACENTE
Ce que révèle ces informations, c’est donc que la fabrication du nouveau Boeing 787 « Dreamliner » – comme d’ailleurs des autres avions Boeing – obéit à la même logique industrielle que celle des Airbus.
Comme je l’explique dans certaines de mes conférences, la propagande européiste qui attribue le succès d’Airbus à la construction européenne et à l’Union européenne est en effet un énorme mensonge.
2.1.- d’une part parce qu’Airbus est une coopération internationale décidée à l’origine par des États.
Les institutions de la Communauté Économique Européenne (CEE), devenue Union Européenne (UE) avec le traité de Maastricht de 1992, n’ont jamais joué aucun rôle dans Airbus.
2.2.- d’autre part parce que de nombreuses sociétés aéronautiques non européennes jouent un rôle clé dans la fabrication des Airbus, tandis que 14 des 27 États de l’UE n’y apportent pas même un boulon.
Ainsi le super-gros porteur A 380 est d’abord un avion américain puisque la part américaine (qui comporte notamment les trains d’atterrissage et toute l’électronique embarquée) est la plus importante de toutes : elle représente 35% du total lorsque l’appareil est motorisé Pratt & Whitney.
L'A 380 EST D'ABORD UN AVION AMÉRICAIN
L'A 380 EST D'ABORD UN AVION AMÉRICAIN - Ce sont des sociétés américaines qui réalisent toute l'électronique embarquée, ainsi que les trains d'atterrissage et la motorisation (pour les versions équipées de moteurs Pratt & Whitney). La part américaine de la fabrication des Airbus A 380 se monte ainsi à de 38%, faisant des États-Unis le premier pays de fabrication par ordre d'importance.
Un A 380 de KOREAN AIR au décollage : des, sociétés sud-coréennes participent au programme A 380
Un A 380 de KOREAN AIR au décollage : des, sociétés sud-coréennes participent au programme A 380
Douche installée dans la cabine Première Classe des A 380 livrés à EMIRATES AIRLINES
Douche installée dans la cabine Première Classe des A 380 livrés à EMIRATES AIRLINES
Une dizaine de sociétés japonaises, mais aussi des sociétés sud-coréennes, turques, australiennes, mexicaines, singapouriennes, canadiennes, etc. contribuent aussi à la fabrication de l’A 380 tandis qu’aucune entreprise hongroise, bulgare, slovaque, chypriote, slovène, roumaine, etc. n’y intervient.
14 des 27 États de l'Union européenne ne mettent pas même un rivet sur les avions Airbus
14 des 27 États de l'Union européenne ne mettent pas même un rivet sur les avions Airbus. En revanche, de nombreuses sociétés américaines, japonaises, canadiennes, chinoises, australiennes, sud-coréennes, mexicaines, etc. participent à la fabrication des Airbus.
2.3. enfin parce que, LOIN DE FAVORISER L’AÉRONAUTIQUE EN EUROPE, LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE POUSSE AU CONTRAIRE À SA DISPARITION !
Le taux de change externe de l’euro est trop élevé. Du coup Airbus délocalise sa production dans les pays hors zone euro, et notamment en Chine. Le premier Airbus A-320 entièrement fabriqué en Chine (dans l’usine de TIANJIN)  a été livré à la compagnie chinoise Sichuan Airlines le 23 juin 2009.
À la fin de 2011, la montée en cadence de cette usine aura permis à la Chine de fabriquer 48 Airbus, soit près d’un par semaine. À ce rythme, que restera-t-il de l’industrie aéronautique en Europe dans dix ans ?
Le premier Airbus A-320 entièrement fabriqué en Chine
Le premier Airbus A-320 entièrement fabriqué en Chine (dans l'usine de TIANJIN) a été livré à la compagnie chinoise Sichuan Airlines le 23 juin 2009.
3 – LA PROPAGANDE EUROPÉISTE DÉMASQUÉE : LES SUCCÈS CONSTANTS DES COOPÉRATIONS INTERNATIONALES ET LES ÉCHECS SYSTÉMATIQUES DE L’INTÉGRATION SUPRANATIONALE
L’identité de logique industrielle qui préside à la fabrication des Boeing et des Airbus permet de démasquer l’un des mensonges les plus fréquemment utilisés par la propagande européiste, qui confond délibérément deux concepts totalement différents :  la COOPÉRATION INTERNATIONALE d’une part et l’INTÉGRATION SUPRANATIONALE d’autre part. Pour démasquer les mensonges des européistes, il faut donc bien faire la différence entre les deux :
3.1.la COOPÉRATION INTERNATIONALE
La coopération internationale repose essentiellement sur un intérêt commun et limité, quel que soit le sujet (industriel, économique, culturel, diplomatique, militaire, etc.). Le principe de base de la coopération internationale est le pragmatisme : on coopère parce l’on en éprouve le besoin objectif.
Dans la coopération internationale, les États ou les entreprises peuvent être en Europe mais aussi hors d’Europe. Tous ces acteurs (États ou entreprises) décident de coopérer au cas par cas sur un sujet précis et limité, qui est conforme à leurs intérêts nationaux ou à leurs intérêts d’entreprises.
Ils sont tous bien d’accord sur le même projet limité. Ils ont donc tous le même intérêt à ce que le projet réussisse.
Les exemples de coopération internationale sont innombrables. On pourra citer notamment : Airbus, la fusée Ariane (comme pour Airbus, de nombreux pays de l’UE n’en font pas partie tandis que des pays hors UE y participent : Canada, Norvège, etc.) , le Tunnel sous la Manche, la coopération nucléaire franco-chinoise, la fusion Air France-KLM, la fusion Renault-NISSAN, etc.
Comme le montrent ces exemples – parmi des milliers d’autres - LA COOPÉRATION INTERNATIONALE MARCHE PRESQUE TOUJOURS, justement parce qu’il s’agit de coopérations limitées à un objectif précis sur lequel tout le monde est d’accord d’emblée et a donc intérêt à la réussite.
3.2. – L’INTÉGRATION SUPRANATIONALE
À la différence de la coopération internationale, l’intégration supranationale ne repose pas sur le pragmatisme mais sur l’idéologie. Ainsi, l’intégration supranationale ne répond pas à un besoin objectivement ressenti mais répond à une directive politique.
On ne coopère pas parce l’on en éprouve le besoin objectif, mais parce que des instances politiques l’exigent. De façon complètement irréaliste, l’idéologie fait prévaloir la géographie sur les intérêts. Elle postule que, parce qu’ils sont contigus géographiquement, les États ou leurs entreprises doivent coopérer, et ainsi de porche en proche, de l’Algarve portugaise jusqu’à la Laponie finlandaise.
Dans l’intégration supranationale, les États ou les entreprises sont donc forcément ceux de l’Union européenne, parce que le dogme l’exige. Les États s’obligent à coopérer sur tous les sujets, même les plus vastes et même ceux où leurs intérêts nationaux sont les plus opposés.
Du coup, et à la différence capitale de la coopération internationale, les acteurs ne sont pas d’accord sur le même projet. Ils se disputent sans cesse pour tenter de préserver leurs intérêts nationaux ou leurs intérêts d’entreprises. Comme ils sont tous peu ou prou obligés de consentir des pertes ou des désagréments, l’atmosphère entre ces acteurs sommés de coopérer contre leur volonté intime ne cesse de s’aigrir.
Les exemples de l’intégration supranationale de la construction européenne abondent se soldent TOUS des drames ou des échecs cinglants : l’attitude de l’UE vis-à-vis de la politique commerciale à l’OMC, la position vis-à-vis des délocalisations vers les pays de l’est, la position vis-à-vis des OGM, le taux de change de l’euro, la politique de la BCE, le plan de sauvetage des banques en Grèce, la politique budgétaire de l’UE, l’intervention militaire en Irak, les relations avec les États-Unis, etc., etc.
Comme le montrent ces exemples – parmi des centaines d’autres - L’INTÉGRATION SUPRANATIONALE NE MARCHE PRESQUE JAMAIS, justement parce qu’il s’agit de coopérations forcées, globales et tous azimuts, où personne n’est d’accord d’emblée et où personne n’a donc intérêt à la réussite.
LE SUMMUM DU MENSONGE DE LA PROPAGANDE EUROPÉISTE - Affiche du Parti fédéraliste européen (parti politique français) appelant à voter OUI au référendum de 2005
LE SUMMUM DU MENSONGE DE LA PROPAGANDE EUROPÉISTE - Affiche du Parti fédéraliste européen (parti politique français) appelant à voter OUI au référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Comme beaucoup de responsables européistes de l'UMP, du PS ou d'ailleurs, ce parti a voulu faire croire aux Français que c'était grâce à la construction européenne et à l'UE que l'on devait l'A 380. C'est un mensonge multiforme : 1) les institutions européennes n'ont jamais joué aucun rôle dans AIRBUS ; 2) une minorité d'États de l'UE participent à la construction des AIRBUS ; 3) la première part dans la fabrication de l'A 380 est la part américaine ; 4) enfin, le taux de change de l'euro - qui découle bien, lui, de la construction européenne est en train de pousser àla délocalisation hors d'Europe de toute l'industrie aéronautique française.
CONCLUSION
Tout cela prouve 3 choses, que j’explique d’ailleurs depuis longtemps dans mes conférences :
1°) le jeu des alliances industrielles mondiales vide complètement de sens la propagande européiste.
Les propagandistes de l’Union européenne nous assurent depuis des décennies que l’Europe serait « indispensable » car « elle seule » nous permettrait de bâtir « des champions industriels de taille mondiale ». L’exemple Airbus et Boeing (et bien d’autres !) prouve que cet argument est totalement faux.
2°) lorsque la France sera sortie de l’UE, il n’y aura aucune raison pour que ses entreprises industrielles ne puissent plus continuer à travailler dans le cadre des accords internationaux déjà noués (avec des pays européens comme avec des pays non européens).
Les propagandistes de l’UE qui nous assurent que sortir de l’UE provoquerait un cataclysme industriel se payent la tête des Français en tablant sur leur crédulité.
3°) Seule l’UPR a une vision lucide et un programme réaliste puisque nous proposons aux Français de sortir de l’Union européenne, tout en leur proposant aussi de multiplier les coopérations internationales sans les limiter au périmètre absurde de l’UE.
Cela figure en toutes lettres en dernière page de notre Charte Fondatrice du 25 mars 2007 : « L’UPR entend promouvoir les coopérations internationales de toute nature avec tous les États de la planète, sans procéder à une quelconque distinction, moralement et éthiquement suspecte, en fonction de leur appartenance ou non au continent européen. L’UPR rappelle à ce propos que les définitions des continents sont de pures conventions géographiques, qui ne correspondent nullement aux affinités et aux échanges entre les États du globe.  »http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2011/02/UPR-CHARTE-FONDATRICE-FR-2011.pdf
François ASSELINEAU